HOMMAGE à NDONGO FALL
La décision de la FMJD ( Fédération Mondiale de Jeu de Dames) d’octroyer directement le grade de GMI (Grand Maître International) à partir du Championnat d’Afrique individuel sénior bien qu’étant une conséquence logique de l’évolution du Jeu de Dames en Afrique au regard des performances des damistes africains sur le plan international, est surtout le résultat du combat âprement mené par monsieur le Directeur des Tournois de la CAJD (Confédération Africaine de Jeu de Dames) en l’occurrence NDONGO FALL.
Cette décision avait en son temps fait l’objet de critiques acerbes sur certains espaces d’expression du net tendant à la remettre en cause car pour de nombreux acteurs de notre milieu, elle n’était pas justifiée (réconfortés dans leurs arguments par la mauvaise prestation du GMI MOR SECK (vice-champion d’Afrique 2010) au Championnat du monde 2011 en Hollande).
Ce Championnat du monde qui vient de s’achever, a vu une belle et remarquable prestation des 2 GMI issus du Championnat d’Afrique 2012 d’Ouagadougou en l’occurrence l’ivoirien ATSE NCHO JOEL et le guinéen AKOI BEAVOGUI CHARLES. Ils ont fait honneur à leur statut.
Atsé Joël dans sa poule (Kouperman) a terminé 2ème à égalité de points (12) avec Alexey Tchizov. Dans la 2ème phase, il était 1er à 5 rondes de la fin et n’eût été une mauvaise appréhension des réalités du haut niveau due à l’inexpérience (il fallait comprendre qu’à un certain niveau de la compétition, une nulle a valeur de victoire), une place sur le podium n’aurait pas été usurpée.
Concernant Akoi Charles dans la poule Andreiko, bien qu’il ait fini 8è sur 10, il a fait nul devant ses pairs GMI Yuriy Anikeev, Alexander Getmanski, Alexander Baljakin, Evgeni Watoetin, Ganbaatar Ganjargal .
Il enregistre 1 défaite règlementaire (à la pendule) devant le champion du monde en titre le GMI Alexander Georgiev dans une position équilibrée.
Sa 2è défaite qui s’analyse comme un refus de jouer de sa part est survenue à la suite d’un problème technique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
En définitive, sur le plan technique, le GMI guinéen n’a pas été outrageusement dominé et donc mérite respect.
Je tiens à faire remarquer au passage que ANO adonis qui était sans grade (dû à la non homologation de notre championnat national, il méritait depuis longtemps au moins le grade de MF car étant 2 fois champion de Côte d’Ivoire en 2003 et 2012 sans oublier les tournois qu’il a remportés) a mieux joué que certains GMI qui ont obtenu leur grade à la suite de leurs nombreuses participations à des tournois leur octroyant des normes et non à leur valeur intrinsèque ; Cf. Mon article sur le blog d’oscar Lognon intitulé réaction d’Edmond Beugre
De nombreux joueurs sont et je pèse mes mots, devenus (GMI) grâce aux « voyages » et non à des performances assez significatives (remarquables). Ce sont donc des « GMI de voyage ».
L’on acquiert des normes parce qu’on a participé à plusieurs tournois internationaux. Ceux qui résident en Europe naturellement sont avantagés, car se déplaçant aisément.
Les « ANO Adonis », on en trouve plein en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire.
En définitive, ce n’est pas un « scandale » qu’on décerne le titre de GMI directement à partir du Championnat d’Afrique individuel sénior.
Au total, l’Afrique regorge de nombreux talents qui n’attendent qu’un environnement propice pour se faire davantage connaître et je puis affirmer haut et fort :
L’ Afrique se positionne pour le titre mondial en 2015 en Chine et cela nous le devons en partie à monsieur NDONGO FALL.
Par Beugre Edmond Antoine,
Directeur Technique National (DTN)
De la Fédération Ivoirienne de Jeu de Dames (FIJD)