TRADUCTION
Article paru le mercredi 1er avril 2009
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Oscar Lognon (promoteur du Challenge Laurent Gbagbo) - “Je veux rendre hommage au Président Laurent Gbagbo”
mercredi 1 avril 2009 - Par Le Temps
Le champion de France 2006 et 2007 de jeu de dames, l'Ivoiro-français Oscar Lognon, dans cet entretien, parle de ses débuts en France. Et surtout du Challenge Laurent Gbagbo qu'il organise les 11 et 12 avril prochains, à Abidjan.
Depuis quand vivez-vous en France et où aviez-vous fait vos premiers pas au jeu de dames?
Je suis en France depuis 1999. J'ai fait mes premiers pas à Yopougon Toit rouge dans un maquis appelé à l'époque " La Gnole ".
Pourquoi avez-vous opté pour la nationalité française, pendant que vos géniteurs sont Ivoiriens?
J'ai épousé une Française (Bretonne). J'ai donc suivi la logique des choses. Ce n'est pas pour autant que je renie ma Côte d'ivoire.
A quand date votre première compétition officielle sous la bannière de la Fédération française de jeu de dames ? Vivez-vous uniquement du jeu de dames ?
J'ai participé à ma première compétition officielle en 2001 en Excellence (équivalent à la 2e division) où j'ai fini 1er ex aequo avec Jean-Loup Clément. Et j'ai été champion de France de parties rapides. C'est impossible de vivre pour l'instant du Jeu de dames en France. Au Pays-Bas et en Russie, de nombreux joueurs en vivent. J'exerce dans le bâtiment plus précisément dans le Génie civil Industrie dans le groupe Bouygues.
Aux côtés des professionnels français, n'aviez-vous pas eu d'appréhensions lors des différentes compétitions ?
Non pas de soucis avec les joueurs français. J'ai des rapports amicaux avec Laurent Nicault, Arnaud Cordier, Gilles Delmotte, Patrick Martin…. La liste est longue.
Après avoir remporté les titres de champions de France 2006 et 2007, quels sont les autres trophées que vous avez gagnés en France? Quel est le rendez-vous le plus immédiat qui vous attend au plan international ?
Après mon titre en 2006 et la semi-rapide en 2007, je compte faire mieux que les jeux olympiques de Pékin ou je suis à un cheveu de la qualification. Du 15 octobre 2009 au 7 novembre avec le Grand Maître international Arnaud Cordier, on défendra les couleurs de la France au championnat du monde individuel de jeu de dames au Brésil.
Je viens d'obtenir le titre de Maître International lors des qualificatifs pour le championnat du monde à Berlin et je vise désormais le titre de Grand Maître International que je compte obtenir dans les 3 années à venir.
Encore des bons souvenirs après votre rencontre avec le Président Laurent Gbagbo à qui vous aviez offert votre trophée de champion de France 2006 ?
C'est gravé à jamais.
Vous organiserez très bientôt à Abidjan, le Challenge Laurent Gbagbo. A quoi répond ce tournoi ? Pourquoi votre choix s'est-il porté sur lui?
C'est normal de lui rendre hommage. La Côte d'Ivoire lui doit beaucoup. Déjà, dans les interviews que j'ai suivies sur Canal+, il parlait de son penchant pour le jeu de dames pour être toujours debout après toutes les péripéties de toute part, il faut avoir de la sagesse, la patience, la clairvoyance, la ruse, le respect. Toutes ces qualités qui font de lui un amateur de jeu de dames.
Je compte lui offrir un damier et pourquoi pas jouer une partie…
Où en êtes-vous avec les préparatifs ? Quelles sont les différentes récompenses prévues ? Le ministère des sports ivoiriens est-il informé ?
Tout est fin prêt. Il ne manque plus que ma présence pour terminer les derniers détails.
Les trois premiers auront des récompenses liquides et en nature. Plus deux pendules en don à la Fédération ivoirienne pour la féliciter du boulot accompli.
La Fédération ivoirienne de jeu de dames est informée et je pense qu'elle en avisera le ministère. C'est dans la logique des choses et le respect des règles.
En plus des Ivoiriens, verra-t-on des joueurs étrangers au Challenge Laurent Gbagbo? Et où exactement aura lieu ce tournoi ? Combien de participants prendront-ils part à cette compétition ?
Pour la première édition, il y a uniquement les huit meilleurs joueurs ivoiriens aux capitaux points et la simultanée que je donnerais. Si la compétition répond à mes attentes, avec la Fédération ivoirienne et le ministère des sports et bien sûr des sponsors, j'aimerais l'étendre aux joueurs étrangers.
Pour le lieu, la Fédération ivoirienne en décidera.
Que pensez-vous de la Fédération ivoirienne de jeu de dames ?
La Fédération ivoirienne a, en deux ans, fait beaucoup de bonnes choses. Elle est vraiment à encourager.
Et si l'on vous réclamait à la tête de la Fédération ivoirienne?
Seul le destin en décidera…
Un appel à l'endroit du public sportif ivoirien et des damistes en particulier ?
J'invite tout le monde à venir suivre massivement ce noble sport cérébral et encourager les damistes qui passeront des heures et des heures à trouver des solutions, prendre des décisions sur le damier. Une partie dure en moyenne 4 heures, voire 6 heures.
Interview réalisée par
Eugène Djabia
djabia05664285@yahoo.fr
